Souvenez-vous... il paraît qu'il se produit de grands changements sociétaux et que ces changements s'échelonnent sur 16 années... tout a donc commencé en 2008 et durera jusqu'en 2024...
En l'an de grâce 2015... cette année-là... - je vivais au Belize (Amérique centrale) puis à Saint-Martin-de-Queyrières (Hautes-Alpes) - j'avais 45 ans (46 en juillet) - j'avais 1 chat (Mistinguette était morte pendant notre séjour au Belize), le cheval était en pension - fin mars, nous étions de retour en France et séjournions pour une semaine chez les parents de Ragnar, à Cambrai - le 1er avril, nous étions à nouveau chez lui, dans les Hautes-Alpes - aussitôt arrivés, l'ex madame Ragnar l'accueillait avec un nouveau procès - nous liquidions les actifs de la société de Ragnar, nous nous faisions aider par une expert-comptable, faisions des travaux de finition dans le bâtiment et le mettions en vente - le coeur serré, Ragnar voyait partir tout son matériel d'astronomie et le gros télescope - le jugement du procès entamé plus tôt à peine rendu, une seconde procédure était ouverte - la santé que Ragnar avait commencé à recouvrir chutait à nouveau - Maurice, mon dernier chat, tirait sa révérence début décembre, à l'âge honorable de 20 ans et 9 mois - le 24 décembre, Ragnar comprit que sa vie était plus importante que le projet qu'il avait imaginé, construit et géré pendant de nombreuses années, il proposait donc aux acheteurs potentiels de lui faire une offre, quand bien même celle-ci serait inférieure à l'estimation immobilière Nous étions revenus en France, car il y avait des impératifs administratifs à gérer : liquidation de la société, vente du bâtiment, impôts, etc. Cela faisait de nombreuses années que Ragnar voulait quitter le pays, mais lorsque l'on veut quitter quelque chose ou quelqu'un de façon définitive, c'est bien de tout mettre en ordre si l'on veut être tranquille par la suite. Ce retour d'une année en France (que nous quitterions cette fois pour de bon en 2016 - voir demain) a validé avec force la décision de Ragnar de passer à autre chose. Le lieu où est situé l'hôtellerie-observatoire est magnifique, mais dans l'histoire personnelle de l'homme en kilt, ce lieu portait beaucoup trop de stigmates. Ce lieu était relié à un passé qui n'avait plus de raison d'être. Le temps avait passé et tous les intervenants devaient maintenant suivre le cours naturel de la vie qui est de grandir. Pour guérir, pour guérir vraiment, il est inutile de mettre un joli pansement sur une plaie béante. Il faut traiter la blessure, il faut la désinfecter, même si c'est douloureux. Et ça l'est ! Cela prend le temps nécessaire, mais une fois la blessure guérie, il ne reste plus qu'une cicatrice et il n'est plus besoin de la recouvrir par un pansement. La peau, même encore un peu fragilisée, peut à nouveau être exposée à l'air et à la lumière. RDV demain pour l'épisode 9
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Souvenez-vous... il paraît qu'il se produit de grands changements sociétaux et que ces changements s'échelonnent sur 16 années... tout a donc commencé en 2008 et durera jusqu'en 2024...
En l'an de grâce 2014... cette année-là... - je vivais à Aix-les-Bains (Savoie) puis à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie) puis à Doussard (Haute-Savoie) puis à Montgenèvre (Hautes-Alpes) puis à Saint-Martin-de-Queyrières (Hautes-Alpes) puis au Belize (Amérique centrale) - j'avais 44 ans (45 en juillet) - j'avais 2 chats, le cheval était en pension - le 6 janvier, une amie m'accueillait chez elle avec mes 2 chats pour quelques semaines - le 18 janvier, Ragnar me rejoignait - pendant 6 semaines, nous avions été de consultation médicale en rendez-vous pour des scanners et des IRM, le généraliste et tous les spécialistes étaient unanimes : en juin, Ragnar aurait dû mourir - pendant ces mêmes 6 semaines, je faisais des soins chamaniques à Ragnar, nuit et jour - pendant ces mêmes 6 semaines, j'allais encore faire quelques soins à d'autres personnes, sur Annecy (il fallait bien rentrer quelques sous) - lorsque Ragnar a été mieux, ils nous a fallu quitter Saint-Jean-de-Sixt et une bonne âme a mis une maison à notre disposition à Doussard (Haute-Savoie) - puis il a fallu rejoindre les Hautes-Alpes pour commencer à mettre les affaires de Ragnar en ordre, car son divorce était programmé pour le 22 mai - une fois le divorce prononcé, nous avions enfin pu rejoindre son chalet hôtelier et observatoire d'astronomie pour continuer à mettre de l'ordre en vue d'une mise en vente de la société et du bâtiment - le 14 septembre, épuisés, nous remontions sur Cambrai (Nord) après avoir confié la garde du chalet et de mes deux chats à une gardienne, pour 6 mois - le 17 septembre, notre avion atterrissait à Belize City, capitale du Belize Pourquoi le Belize ? Ça m'était venu comme ça, sans prévenir, sans que je n'ai jamais entendu parler de ce pays auparavant. Et en général, quand ça vient comme ça, c'est que c'est bon ! Vous savez, la première intuition... Nous avons débarqué dans ce pays avec juste nos billets retour, obligatoires pour pouvoir entrer sur le territoire. Pas d'hôtel, aucune connaissance sur place, aucun programme pré-établi et un homme de 46 ans autiste Asperger en piteux état physique et émotionnellement fragilisé par tout ce qu'il venait de traverser. Quand on sait le besoin de calme, de routine et de structure d'un autiste Asperger, on imagine aisément à quel point Ragnar était désorienté et se sentait démuni. Mais le Belize, ce n'était pas la dernière chance, car Ragnar avait déjà choisi de vivre à ce moment-là. Le Belize, c'était là qu'il allait commencer à remonter la pente. Un mois à Sarteneja, 3 mois sur l'île de Caye Caulker dans une cabana à 50m de la plage, 1 semaine à San Ignacio avec visite du magnifique site de Caracol puis le reste du séjour du côté de Hopkins, à Bocatura, au milieu de la forêt. Beaucoup d'incertitudes, une eau à 30°, l'odeur puante de la mangrove et des algues qui se décomposent, une population Maya accueillante, un couple de Canadiens qui sont devenus des amis, Ragnar qui se baigne dans un fleuve avec un crocodile plus grand que lui, Marushka qui s'éclate de bonheur dans une rencontre avec une troupe de plus de 40 coatis, les iguanes, les traces de jaguar, les lobsters, les moustiques, un séjour partagé avec Lilly (une chatte), Watcher (une chienne) et tous les autres animaux errants qui venaient vers nous, sur la plage, juste pour recevoir un soin ou nous gratifier de leur présence. Le Belize, c'était magique ! Ragnar et moi y pensons très souvent. Nous avions besoin de vivre cette expérience loin de notre quotidien, de nos familles ou connaissances, de nos habitudes. Nous avions besoin de vivre un peu en vase clos, pour profiter l'un de l'autre, pour nous retrouver, pour nous redécouvrir, pour nous aimer, pour vivre. Enfin ! RDV demain pour l'épisode 8 Souvenez-vous... il paraît qu'il se produit de grands changements sociétaux et que ces changements s'échelonnent sur 16 années... tout a donc commencé en 2008 et durera jusqu'en 2024...
En l'an de grâce 2013... cette année-là... - je vivais à Rumilly, en Haute-Savoie - j'avais 43 ans (44 en juillet) - j'avais 2 chats : Maurice et Mistinguette ; Farceur, le cheval, était en pension - j'avais définitivement mis fin à ma relation hautement complexe avec mon ex-mari le 6 septembre 2012, mais j'étais toujours hébergée par lui - j'avais organisé une rencontre autour du chamanisme dans l'Ain début février, Ragnar s'était joint au groupe - suite à cette rencontre d'un week-end, Ragnar m'avait demandé de lui faire des soins à distance et je me suis exécutée - je vendais et donnais encore beaucoup des quelques affaires qu'il me restait ainsi que mes plantes pour ne garder que mes chats et des vêtements - je proposais toujours quelques sessions de sophrologie, pranayama, etc - j'organisais mensuellement des transes chamaniques à Annecy - fin juillet - début août, Ragnar et moi nous retrouvions en Haute Maurienne pour un break de 4 jours, seuls dans la nature, et nous nous unissions pour la première fois - la future ex-madame Ragnar partait en vacances avec leurs enfants, je rejoignais monsieur chez lui, dans les Hautes-Alpes, pour quelques jours - je fermais mon cabinet de consultation à Rumilly tandis que Ragnar entamait son divorce après 4 ans de séparation - Ragnar et moi nous retrouvions à Oulx pour une nuit dans un hôtel - j'organisais toutefois avec mon ex-mari un second salon de la santé à Rumilly, en octobre - Ragnar et moi nous retrouvions à Grenoble pour une nuit dans un hôtel - je quittais enfin définitivement le logement de mon ex le 24 décembre au matin avec mes deux chats, leurs affaires (gamelles, nourriture, litière...) et un sac de fringues Je me revois encore partir ce matin du 24 décembre, à l'arrache, avec mes deux chats miaulant dans leur caisse de transport et ma musette vert kaki en bandoulière. Un stress incroyable, mon ex-mari sur le pas de la porte qui n'imaginait pas que j'irais jusqu'au bout et qui ignorait tout de mon avenir, tout autant que moi, j'étais ignorante de ce qu'il se passerait ensuite. Tout ce que je savais à ce moment-là, c'est que j'avais un logement pour 14 jours, de nouveau à Aix-les-Bains. Ragnar et moi ne nous étions rien promis. Si ma situation était simple et claire, la sienne s'avérait plutôt compliquée. De plus, son état de santé s'aggravait de jour en jour et le temps était compté. Serait-il vivant le lendemain ? Ce lien qui nous unissait, mais que nous avions peur de verbaliser à voix haute, serait-il assez fort pour qu'il ait l'envie de s'accrocher à la vie malgré tout ce qu'il avait à traverser ? Vous savez déjà que Ragnar s'en est sorti et si vous ne l'avez pas encore lu, sachez que j'ai narré cette période (du 13 octobre 2012 au 18 janvier 2014) dans mon second livre : JE NE SAIS PAS, JE SUIS MON COEUR. Je présente cet ouvrage comme étant un roman initiatique, mais il s'agit en fait d'un récit autobiographique que j'ai rédigé sans qu'aucun nom de personnage ou de lieu ne soit jamais mentionné. RDV demain pour l'épisode 7 Souvenez-vous... il paraît qu'il se produit de grands changements sociétaux et que ces changements s'échelonnent sur 16 années... tout a donc commencé en 2008 et durera jusqu'en 2024...
En l'an de grâce 2012... cette année-là... - je vivais à Rumilly, en Haute-Savoie - j'avais 42 ans (43 en juillet) - j'avais 2 chats : Maurice et Mistinguette ; Farceur, le cheval, était en pension - j'entretenais toujours une relation hautement complexe avec mon ex-mari - je vendais ma voiture pour payer le billet d'avion pour l'Équateur - je partais en forêt amazonienne - j'entreprenais la rédaction d'un carnet de voyage dans le but de le publier plus tard en tant que récit autobiographique - je revenais de mon périple auprès des Shuars - je recevais toujours en consultation dans mon cabinet - je proposais toujours quelques stages de chamanisme et d'autres pratiques (sophrologie, pranayama, etc) - j'organisais mensuellement des transes chamaniques à Annecy - je quittais enfin mon ex-mari - j'organisais toutefois avec lui un salon de la santé à Rumilly - je commençais à peine à savourer les retrouvailles avec moi-même - je rencontrais Ragnar pour la toute première fois - j'étais initiée dans une loge maçonnique Si 2008 a marqué le début de la fin ou la fin du début, 2012 représente pour moi l'accomplissement du virage à 180° que j'avais amorcé à l'intérieur de moi-même, 4 années plus tôt. C'est en 2012 que je sautais donc à pieds joints dans la vie qui me correspondait. Je n'avais presque plus rien, matériellement parlant : plus de logement à moi, plus de voiture, presque plus de mobilier ou d'affaires personnelles, plus de travail, plus d'argent, plus de compagnon. Mais j'avais tout, j'avais l'essentiel : j'étais pleinement en vie et libre de toutes peurs. Puis Ragnar a débarqué ! En fait, il avait répondu à mon appel. Contacté pour participer en tant que scientifique au salon de la santé que j'organisais avec mon ex-mari, sans même l'avoir jamais vu ou connu auparavant, j'avais clamé à mes amies et connaissances : "Celui-là, je le veux ! Et je l'aurais !" À ce moment-là, je parlais de l'astrophysicien et non de l'homme. À l'instant même où nous nous sommes retrouvés (quand bien même nous ne nous étions jamais croisés auparavant, dans cette vie), je me suis sentie à ma place, mais lorsqu'il est retourné chez lui, c'est un véritable tsunami émotionnel qui a ravagé mes dernières illusions et a déclenché une nouvelle étape dans mon travail intérieur. Un travail qui a duré... 9 mois... RDV demain pour l'épisode 6 Souvenez-vous... il paraît qu'il se produit de grands changements sociétaux et que ces changements s'échelonnent sur 16 années... tout a donc commencé en 2008 et durera jusqu'en 2024...
En l'an de grâce 2011... cette année-là... - je vivais à Rumilly, en Haute-Savoie - j'avais 42 ans - j'avais 2 chats (Bouchon était mort), le cheval était en pension - j'entretenais toujours une relation hautement complexe avec mon ex-mari - je recevais toujours en consultation dans mon cabinet - j'organisais mensuellement des transes chamaniques à Aix-les-Bains - je proposais toujours quelques stages de chamanisme et d'autres pratiques (sophrologie, pranayama, etc) - je devais quitter mon joli logement avec jardin et n'ayant pas les moyens financiers pour prendre une autre location, je me retrouvais à cohabiter avec mon ex-mari - je mettais fin à mon travail d'aide à domicile pour personnes âgées dépendantes - je commençais à vendre mes quelques meubles pour me payer le voyage vers l'Équateur à la rencontre du chamanisme Shuar Dès que j'ai rejoint mon ex-mari dans son appartement, j'ai eu la sensation d'une descente aux enfers. Pourquoi donc m'installais-je à nouveau avec lui alors que je ne le désirais pas consciemment ? D'une maison lumineuse et fleurie dans un quartier calme et proche de la nature, je passais dans un appartement sombre, gris, terne, en centre ville, dans une rue bruyante et polluée. Je savais que je voulais poursuivre ma vie autrement, mais je savais aussi que je n'avais pas été suffisamment encore au fond des choses pour prendre mon élan avant de faire le grand saut. Toutefois, je sentais, une fois de plus, que le moment approchait à grands pas. L'idée de partir pour l'Équateur m'est venue en milieu d'année je crois. C'était comme une évidence qui m'obsédait de plus en plus. Je savais que je ne serais en paix qu'en passant à l'acte. Mon ex-mari insistait, il voulait venir avec moi, j'ai fermement refusé. De nouvelles opportunités professionnelles s'offraient à moi, je les ai toutes rejetées. Les douleurs de mon corps et de mon âme ne me laissaient plus d'autre choix : il fallait que cela cesse, je n'en pouvais plus d'avoir mal, je ne supportais plus de tergiverser, de remettre à plus tard, de me dire que peut-être tout s'arrangerait comme par "miracle" sans que je n'ai à bouger mes fesses. Mais alors que tout s'effondrait, trouverais-je la force pour aller vraiment jusqu'au bout ? RDV demain pour l'épisode 5 |
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